Le but de notre jardin
Nous avons mis en place un petit jardin composé de carrés et d'une petite serre. Les activités botaniques qui leurs sont reliées sont menées dans l'esprit de ce que l'on appelle aujourd'hui "l'Hortitherapie".
En effets les difficultés d’insertion scolaire et professionnelle jouent un rôle considérable dans les difficultés juvéniles. L’hortithérapie constitue un médian éducatif, pédagogique aux effets restructurant pour des adolescents en crise identitaire, et un outil favorisant l’autonomie, la responsabilisation et la socialisation dans la lutte aux comportements inadaptés et pathologiques.
Chez les jeunes, elle est un soutien où l’art de cultiver les jardins et le contact bienfaisant avec la nature se conjuguent avec une meilleure connaissance de soi, un renforcement positif qui permet ainsi de travailler :
La symbolisation :
. A l’origine, l’activité de jardinage est une activité nourricière synonyme de vie et de survie. Aujourd’hui, avec les problèmes liés à la pollution, on retrouve ce sens d’une activité nécessaire à la survie de notre espèce.
. La culture des plantes permet d’aborder des concepts abstraits tels que le temps, la vie, la mort, la maladie, le vieillissement…
Une activité stimulante et riche : Parce qu’il permet l’utilisation des 5 sens : la vue, le toucher, l’odorat, le goût et l’ouïe, le jardinage peut-être une activité très stimulante, pour tous.
L’orientation spatio-temporelle : Le rythme très lent de la nature est souvent plus adapté à certaines personnes que celui des humains beaucoup trop rapide et générateur de stress.
. Il oblige à une projection dans le temps.
. Il aide à exercer la persévérance et la patience, car il faut laisser le temps nécessaire à une plante pour sa croissance (de la semence à la maturité, un temps prédéfini qui ne peut être ni forcé, ni accéléré, ni ralenti).
. Les activités horticoles permettent, elles aussi, le travail des repères spatio-temporaux par l’inscription de cette activité dans un projet global, la décomposition et la succession de différentes étapes, l’organisation et l’aménagement de l’espace, le repérage de volumes, de formes, etc.
L’apprentissage :
. Nombreux sont les savoirs, savoir-être et savoir-faire abordés à travers les activités horticoles.
. Au jardin intervient la notion de « loi naturelle » et les savoirs introduits sont directement liés et dictés par la nature et peut faciliter la relation entre l’apprenant et le pédagogue.
L’organisation : Le soin des plantes et le travail au jardin réclament une organisation que confiée petit à petit aux participants. Il s’agit d’organiser son matériel, son poste de travail, suivre un schéma de culture, organiser l’espace, autant d’opérations à effectuer en fonction du cycle des cultures.
La mémoire : Différents exercices sur les végétaux permettent de maintenir ou d'exercer la mémorisation par la reconnaissance des espèces, les critères de cultures, l’évocation de souvenirs, etc.
La créativité : Le jardinier est non seulement créatif (composition florale, organisation d’un massif…) mais il est aussi créateur par la multiplication des végétaux (semis, bouturage, culture…)
L’expression : L’horticulture favorise et permet l’expression des émotions, des sentiments comme la joie, la tristesse, la colère, etc.
Le contrôle de soi : Certaines tâches permettent le défoulement et une certaine expression de la violence. D’autres, au contraire, nécessitent d’être concentré, attentif et soigneux, obligeant ainsi les participants à se contrôler.
L’attention : Le jardinage est une activité qui « fascine », qui suscite une attention involontaire et sans efforts. En cela le contact avec la nature est une source apaisante et permet d’oublier un temps ses propres problèmes pour se focaliser sur les soins à apporter aux plantes.
Une activité anti-stress : L’environnement horticole est non menaçant, non discriminatoire, il est plutôt propice à l’apaisement. Ses odeurs, ses couleurs et ses bruits favorisent la détente et la relaxation.
La communication s'établit à différents niveaux :
. Entre les participants d’abords : travail d’équipe, projet de groupe, discussions, négociations, etc.
. Entre les participants et les personnes extérieures à l’activité : toute production sera l’occasion d’un partage, etc.
. Entre les participants et l’intervenant : transformation de la relation « accompagnateur-accompagné » en une relation triangulaire où le végétal sert de médiateur.
La motivation : Chacun a un rôle à jouer dans son environnement direct comme l’ornement des espaces verts du lieu de vie, le fleurissement de l’habitation, d’un hall d’accueil, etc. et sur son environnement plus global avec la participation à la protection de l’environnement. Le jardinage permet à chacun d’avoir une emprise sur le monde qui l’entoure.
La responsabilisation :
. Travailler avec des êtres vivants, rend les participants responsables de leur survie, de leur bien-être. Toute erreur peut être fatale au végétal.
. Le participant quitte son statut « d’assisté » pour devenir à son tour celui qui assiste et aide un autre être à se développer. Il en prend soin et y est attentif.
. Le travail du jardinier souvent exposé à la vue de tous, implique un travail de qualité et une certaine maîtrise.
La valorisation :
. Parce que les productions sont utilisées et utiles à tous, l’activité horticole est une grande source de (re)valorisation : l’aménagement et embellissement des extérieurs (des espaces collectifs et partagés par tous), l’utilisation des productions florales pour la décoration, la dégustation, etc.
. Il y a aussi une réciprocité dans l’assistance ou assistanat. Les participants ne seront plus « l’objet » de l’assistance comme dans la plupart des situations qu’’ls vivent, mais en sont au contraire les initiateurs.
L’estime de soi : En plus de la valorisation, l’entretien des plantes permet d’établir un rapport à :
. Son hygiène de vie,
. Son alimentation,
. Au respect de soi.
La socialisation : Le jardinage est une activité ancestrale qui fait référence à l’inconscient collectif commun à toutes les générations et à toutes les communautés culturelles. De tous temps, dans tous les pays et dans toutes les couches sociales le jardinage a été pratiqué.
. La relation avec le végétal permet d’entrer en relation avec un autre être vivant, sans aucune crainte, sans aucune peur, ni inhibitions.
. La notion d’échange est également omniprésente, puisque le participant cultive la plante, la soigne et en contrepartie il en recueillera les bienfaits (fruits, fleurs, valorisation…). Le partage sera également très présent, à la fois dans les contraintes (répartition des tâches, du travail) et dans la récompense : partage du résultat (dégustation, utilisation du jardin, contemplation des fleurs…)
. Le travail en groupe et la notion d’équipe sont aussi des facteurs d’intégration et de socialisation.
Grâce à son essence même et à la richesse de ses apprentissages, les activités horticoles permettent de travailler tant sur les plans cognitif, sensoriel qu’affectif et sur la (re)socialisation. Pour toutes ces raisons, l’hortithérapie est une aide pleine de ressources, souvent insoupçonnées, pour ces jeunes concernés par les troubles de conduite.
Nous essayerons de nous inspirer et développer un maximum des qualités développer ci-dessus dans la mesure de ce que nous permettra la dimension de notre jardin et le temps que nous pourrons lui consacrer.
En effets les difficultés d’insertion scolaire et professionnelle jouent un rôle considérable dans les difficultés juvéniles. L’hortithérapie constitue un médian éducatif, pédagogique aux effets restructurant pour des adolescents en crise identitaire, et un outil favorisant l’autonomie, la responsabilisation et la socialisation dans la lutte aux comportements inadaptés et pathologiques.
Chez les jeunes, elle est un soutien où l’art de cultiver les jardins et le contact bienfaisant avec la nature se conjuguent avec une meilleure connaissance de soi, un renforcement positif qui permet ainsi de travailler :
La symbolisation :
. A l’origine, l’activité de jardinage est une activité nourricière synonyme de vie et de survie. Aujourd’hui, avec les problèmes liés à la pollution, on retrouve ce sens d’une activité nécessaire à la survie de notre espèce.
. La culture des plantes permet d’aborder des concepts abstraits tels que le temps, la vie, la mort, la maladie, le vieillissement…
Une activité stimulante et riche : Parce qu’il permet l’utilisation des 5 sens : la vue, le toucher, l’odorat, le goût et l’ouïe, le jardinage peut-être une activité très stimulante, pour tous.
L’orientation spatio-temporelle : Le rythme très lent de la nature est souvent plus adapté à certaines personnes que celui des humains beaucoup trop rapide et générateur de stress.
. Il oblige à une projection dans le temps.
. Il aide à exercer la persévérance et la patience, car il faut laisser le temps nécessaire à une plante pour sa croissance (de la semence à la maturité, un temps prédéfini qui ne peut être ni forcé, ni accéléré, ni ralenti).
. Les activités horticoles permettent, elles aussi, le travail des repères spatio-temporaux par l’inscription de cette activité dans un projet global, la décomposition et la succession de différentes étapes, l’organisation et l’aménagement de l’espace, le repérage de volumes, de formes, etc.
L’apprentissage :
. Nombreux sont les savoirs, savoir-être et savoir-faire abordés à travers les activités horticoles.
. Au jardin intervient la notion de « loi naturelle » et les savoirs introduits sont directement liés et dictés par la nature et peut faciliter la relation entre l’apprenant et le pédagogue.
L’organisation : Le soin des plantes et le travail au jardin réclament une organisation que confiée petit à petit aux participants. Il s’agit d’organiser son matériel, son poste de travail, suivre un schéma de culture, organiser l’espace, autant d’opérations à effectuer en fonction du cycle des cultures.
La mémoire : Différents exercices sur les végétaux permettent de maintenir ou d'exercer la mémorisation par la reconnaissance des espèces, les critères de cultures, l’évocation de souvenirs, etc.
La créativité : Le jardinier est non seulement créatif (composition florale, organisation d’un massif…) mais il est aussi créateur par la multiplication des végétaux (semis, bouturage, culture…)
L’expression : L’horticulture favorise et permet l’expression des émotions, des sentiments comme la joie, la tristesse, la colère, etc.
Le contrôle de soi : Certaines tâches permettent le défoulement et une certaine expression de la violence. D’autres, au contraire, nécessitent d’être concentré, attentif et soigneux, obligeant ainsi les participants à se contrôler.
L’attention : Le jardinage est une activité qui « fascine », qui suscite une attention involontaire et sans efforts. En cela le contact avec la nature est une source apaisante et permet d’oublier un temps ses propres problèmes pour se focaliser sur les soins à apporter aux plantes.
Une activité anti-stress : L’environnement horticole est non menaçant, non discriminatoire, il est plutôt propice à l’apaisement. Ses odeurs, ses couleurs et ses bruits favorisent la détente et la relaxation.
La communication s'établit à différents niveaux :
. Entre les participants d’abords : travail d’équipe, projet de groupe, discussions, négociations, etc.
. Entre les participants et les personnes extérieures à l’activité : toute production sera l’occasion d’un partage, etc.
. Entre les participants et l’intervenant : transformation de la relation « accompagnateur-accompagné » en une relation triangulaire où le végétal sert de médiateur.
La motivation : Chacun a un rôle à jouer dans son environnement direct comme l’ornement des espaces verts du lieu de vie, le fleurissement de l’habitation, d’un hall d’accueil, etc. et sur son environnement plus global avec la participation à la protection de l’environnement. Le jardinage permet à chacun d’avoir une emprise sur le monde qui l’entoure.
La responsabilisation :
. Travailler avec des êtres vivants, rend les participants responsables de leur survie, de leur bien-être. Toute erreur peut être fatale au végétal.
. Le participant quitte son statut « d’assisté » pour devenir à son tour celui qui assiste et aide un autre être à se développer. Il en prend soin et y est attentif.
. Le travail du jardinier souvent exposé à la vue de tous, implique un travail de qualité et une certaine maîtrise.
La valorisation :
. Parce que les productions sont utilisées et utiles à tous, l’activité horticole est une grande source de (re)valorisation : l’aménagement et embellissement des extérieurs (des espaces collectifs et partagés par tous), l’utilisation des productions florales pour la décoration, la dégustation, etc.
. Il y a aussi une réciprocité dans l’assistance ou assistanat. Les participants ne seront plus « l’objet » de l’assistance comme dans la plupart des situations qu’’ls vivent, mais en sont au contraire les initiateurs.
L’estime de soi : En plus de la valorisation, l’entretien des plantes permet d’établir un rapport à :
. Son hygiène de vie,
. Son alimentation,
. Au respect de soi.
La socialisation : Le jardinage est une activité ancestrale qui fait référence à l’inconscient collectif commun à toutes les générations et à toutes les communautés culturelles. De tous temps, dans tous les pays et dans toutes les couches sociales le jardinage a été pratiqué.
. La relation avec le végétal permet d’entrer en relation avec un autre être vivant, sans aucune crainte, sans aucune peur, ni inhibitions.
. La notion d’échange est également omniprésente, puisque le participant cultive la plante, la soigne et en contrepartie il en recueillera les bienfaits (fruits, fleurs, valorisation…). Le partage sera également très présent, à la fois dans les contraintes (répartition des tâches, du travail) et dans la récompense : partage du résultat (dégustation, utilisation du jardin, contemplation des fleurs…)
. Le travail en groupe et la notion d’équipe sont aussi des facteurs d’intégration et de socialisation.
Grâce à son essence même et à la richesse de ses apprentissages, les activités horticoles permettent de travailler tant sur les plans cognitif, sensoriel qu’affectif et sur la (re)socialisation. Pour toutes ces raisons, l’hortithérapie est une aide pleine de ressources, souvent insoupçonnées, pour ces jeunes concernés par les troubles de conduite.
Nous essayerons de nous inspirer et développer un maximum des qualités développer ci-dessus dans la mesure de ce que nous permettra la dimension de notre jardin et le temps que nous pourrons lui consacrer.
Le choix de l'emplacement
Nous avons choisi un emplacement entre le bâtiment principal du lycée et les appartements de fonctions pour que nos plantations puissent être utiles aux gens qui y habitent et que cet espace soit agréable pour la période estivale.
Cela permet d'inscrire nos activités dans une dynamique plus pérenne et plus valorisante, utile à d'autres.
Cela permet d'inscrire nos activités dans une dynamique plus pérenne et plus valorisante, utile à d'autres.